ABOUT THE THREE BLOOMS OF NARCISSUS ba nu. thuy? tie^n...


In her private world -- the world of a self-taught artist, the three blooms of narcissus reminded her of three Vietnamese school girls before 1975, sweet and innocent. All in pastel colors, like that touch of nostalgia...Trong thế giới riêng tư của cô — thế giới tự học, có ba đóa tiểu thủy tiên (narcissus). Đây là loài hoa tôi rất ưa thích vì cái mộc mạc dịu dàng và nhỏ bé của nó. Ba bông thủy tiên này...Những bông hoa thanh tao bé nhỏ này làm cô nhớ đến hình ảnh ba nữ sinh Việt Nam quấn quýt bên nhau trước 1975. Màu trắng tinh khiết ẩn chút xanh xanh mơ màng hắt lên từ lá, nhụy hoa màu vàng anh tươi mà nhã, xen giữa những cọng lá dài và xanh — có cọng vươn thẳng đầy nhựa sống, có cọng ẻo lả nghich ngợm. Tất cả là màu sắc mềm của phấn tiên...

Thursday, January 24, 2013

A TOI JE PARLE

POETRY IN FRENCH Thơ tiếng Pháp
UyenNicoleDuong copyright 2000, 2013

Comme une jeune fille qui devenait femme entre l'est et l'ouest,
à toi seulement je parle:

"J'aime certaines choses dans la vie
Le ciel,
La neige
La musique,
Les roses,
et toi"

"Le ciel pour l'été doré
La neige pour l'hiver froid
La musique pour un soir
Les roses pour un jour
et toi pour toujours"

C'est pourquoi à toi je parle
du ciel d'un beau soleil
et mes premières vacances sur la côte d'Azur
de la neige en novembre de mon premier anniversaire en Amerique
des roses du jardin de mes rêveries, 
dont la couleur ressemble à mon sang
de la musique de l'opéra occidental, qui m'élève au temps sacré

Toi, qui occupe mes pensées
Un homme intellectuel, musical, et artistique
un peu drôle
un peu fou
mais tres passionné
une image de l’homme surréelle

un homme qui n'est jamais seul
avec son saxophone

C'est pourquoi à toi seulement je parle
de mon enfance perdue
de la rivière du temps passé
de l'Indochine inquiète
des gens qui aiment bien les existentialistes
du pays de Baudelaire
(qui me ressemble)

et des vers contemporains
de Jacques Prévert
des hommes qui partent
et des femmes qui pleurent, dans un café

A TOI JE RACONTE

Ce n’est qu’a` toi que je raconte
L'histoire d'une petite fille qui a trouvé,
dans la rue d'un pays étranger en Indochine,
une statue de porcelaine,
un homme aux yeux bleus
assis parmi dix bidons métalliques

Elle a emporté la statue de porcelaine chez elle,
avec ses dix bions métalliques,
et les a mis sur sa table de nuit
Elle lui a parlé toute la nuit
et avant de dormir,
elle a soufflé sur lui
et tout de suite
tout s'est animé
La statue de porcelain s’est trasnforme’e en un homme réel,
un artiste, un musicien, un acteur de théâtre,
très doux
très bavard
plein d'humour
plein d'action
Il a touché les dix bidons métalliques
qui tout à coup sont devenus des instruments musicaux
des trompettes
des saxophones
des clarinettes
des flutes

dix instruments en tout
don’t seul it jouait
pour moi sa seule spectatrice

Comme ci, comme ça
Chaque soir,
Il jouait de ses instruments
Il se plaisait
Il s'amusait
Il créait pour lui-même et pour sa belle spectatrice
un orchestre
une pièce de théâtre

Elle le regardait
Elle l'écoutait
Elle lui parlait
Elle lui confiait ses secrets

C'est seulement pour toi que je continue
l'histoire d'une jeune fille qui adorait sa statue de porcelaine
Mais la guerre est arrivée
Le temps coulait
La vie passait
Les gens couraient
et parmi les chocs et le chaos,
un cyclo saigonnais
écrasait la statue de porcelaine, ses dix bidons

Tout est brise’
comme le rêve de la petite fille
***
Et pourtant, les jours roulaient
La petite fille qui devenait femme entre l'Est et l'Ouest est allée a` Paris
sans protection
sans mémoire
sans compagnie
une femme seule
avec sa solitude

Sur le chemin qu'elle a choisi
Il y avait beaucoup de larmes
Ella a cherché toujours, partout à Paris, mais n'a jamais retrouve’ une statue de porcelaine
avec ses dix bidons métalliques

Autumn in Europe acrylic on paper DNN copyright 2010



Un jour
dans un café comme le café de Jacques Prévert
apres avoir lu Le Figaro,
en faisant le bilan de sa vie,
comme un coup de foudre,
elle a rencontré un homme aux yeux bleus,
qui jouait du saxophone
L'homme qui ressemblait exactement à la statue de porcelaine 
de son enfance 
avec ses dix bidons

Tombant amoureuse,
elle l'a suivi au bâtiment,
au neuvième etage du Numéro 12 Rue St Jean Baptiste de la Salle
Elle lui a dit qu'elle l'aimait
Et elle est restée chez lui, au Numéro 12 
Rue St. Jean Baptiste de la Salle

Il y avait une seule fenêtre au neuvième étage 
Numéro 12 Rue St. Jean Baptiste de la Salle

L'amour, comme sa vie, ressemble à l'image surréelle, 
un objet d'art très fragile

Et alors quand le soleil se levait, le beau matin la saluait
Elle se réveillait
Son amoureux dormait encore
Elle a ouvert la seule fenêtre du Numéro 12 
Rue Jean Baptiste de la Salle
En bas, la Cité lui a souri

Elle a regardé la Rive Gauche, les Champs Elysées, L'Opéra, La Tour Effel, Notre Dame, Le Sacré Coeur,
Montmartre, et toutes les choses si belle de Paris
en pensant à la statue de porcelaine, à L'Indochine inquiète, 
à toutes les choses inanimées qui étaient brisées
Elle retournait à son amoureux pour trouver seulement un homme
comme les autres hommes à Paris, non plus de porcelaine, 
non plus le souvenir d'une enfance précieuse,
non plus de confiance

Sur le chemin qu'elle a choisi, il y avait déjà beaucoup de larmes, beaucoup d' hommes
Elle cherchait encore
Et ce matin-là
Elle aurait bien voulu s'envoler
sur la Cité
sur Paris, belle comme un rêve
pour chercher la statue de porcelaine 
qui jouait des instruments métalliques

Il n'y avait qu'une fenetre,
Il n'y avait qu'une sortie,
Il n'y avait qu'un moyen de s'envoler
Elle a décidé de partir,
comme un petit oiseau qui aimait bien ses ailes, elle a sauté
de la seule fenetre du neuvième étage, 
Numéro 12 Rue Jean Baptiste de la Salle

La télé a annoncé
la nouvelle d'une femme qui etait tombée de la fenêtre 
du Numéro 12 Rue Jean Baptiste de la Salle
pendant que son amoureux dormait encore

Pour toi seul je conclus 
l'histoire d'une femme qui finissait le bilan de sa vie 
au Numéro 12 Rue Jean Baptiste de la Salle
C'est pourquoi à toi seul je parle:

”Je préfère parler, et sans paroles, nous serons toujours des etrangers,
malgré nos gros baisers,
malgré mon amour fou
parce que pour moi,
dans mon voyage de l'Est à l'Ouest
il n'y aura jamais qu'une fenêtre Parisienne 
au Numéro 12 Rue Jean Baptiste de la Salle..."

Noël 1997
UND Copyright 1997, 2012

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